Soize

Anthropomorphisme

Un spécialiste de l’âme m’a demandé il y a longtemps à quel animal je pourrais m’identifier.
Un chat – non, même si je les adore – , un chien – non plus, même si je les aime aussi – , un serpent -surtout pas – , un lion, une girafe, un éléphant, un poisson, un oiseau…Saisie d’un anthropomorphisme approximatif, je les passais tous en revue dans ma tête sans succès.
-« Je ne sais pas » avouai-je dépitée.
-« Un cheval » déclara t-il tout de go.
Un cheval, moi qui en ai si peur !! Sauvage, fougueux, docile, puissant, émotif, craintif, endurant, affectueux, imprévisible, brutal… Voilà ce qui me vient à l’esprit quand je pense à « cheval » ; je les connais peu et j’ai eu plutôt de mauvaises expériences avec eux : quand dès la première fois, on part en promenade sur un cheval qui se met à ruer et galoper et qu’on ne sait pas quoi faire, car on n’a jamais appris comment s’ y prendre.
Mais j’en ai également une vision plus romantique : chevaux blancs de Camargue , vivant en liberté sur ce territoire marécageux, mais que l’on peut dresser dans les manades. Et aussi lourds chevaux de traits broutant l’herbe iodée face à la mer d’Iroise, chère à mon coeur, et qui si on leur demande, abattent sans mollir un travail intense et régulier dans les champs voisins. Et tant d’autres encore, chevaux de course, des manèges , ceux des westerns , du cirque ! Comment m’y retrouver !
Je serais donc ainsi. Enfin, d’après lui ! Je repense parfois à cet échange et je m’interroge encore sur la signification qu’il voulait que j’y trouve ; je cherche encore… J’avais été surprise par sa demande, puis étonnée et un peu flattée aussi je l’avoue par la réponse : un cheval c’est quand même mieux qu’un rat ( bien que les rats aient sûrement des qualités – mais je déteste les rats -), mais moins bien qu’un phénix ! Renaître de ses cendres, n’est-ce pas le rêve de tout Homme ?
Je ne connais pas l’image que je donne à voir, je ne la travaille pas. Je fais rire certaines personnes, j’en ennuie d’autres, certain-e-s recherchent ma compagnie, d’autres la fuient, les sentiments ne se commandent pas. Mes amoureux devaient me trouver à leur goût, charmante peut être ou encore agréable, au moins un moment. Ma famille m’a vue grandir, leur regard est différent : la pression est plus forte, les enjeux plus importants. Et puis on crée la sienne. Les ami-e-s vont et viennent au cours de la vie, selon les circonstances, le travail, les besoins. Ils sont pour moi l’huile dans les rouages de mon existence.
Dans ma jeunesse, je faisais penser à un cheval ; et aujourd’hui ? Il faudrait demander à ma famille et mes ami-e-s. C’est un jeu dangereux, on risque d’avoir de drôles de surprise, mais pourquoi pas ? Peut-être que maintenant je ressemble à un ours ou à un chameau ? Soize

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