Poésies Yves Thomazo

Jardinière rebelle

Jardinière rebelle, ombre des buissons

Fleur sauvage, havre des coccinelles

Herbe folle, paradis des sauterelles

Tu parles aux bourgeons à la frondaison

Sous ton ombrelle tu chantes à la floraison

A l’estive te reposes sous la tonnelle

Jardinière rebelle, ombre des buissons

Sur ta capeline volent les papillons

Près de la ganivelle tu bois à la treille

Au pont de bois tu danses la tarentelle

Puis te fais la belle en habit de hérisson

Jardinière rebelle, ombre des buissons

Yves 28 04 2020

La valse des mots

Venue de Bohème

la danse que j’aime

La valse en poèmes

de mots que l’on sème

La couleur des mots bleus

qui dansent dans tes yeux

des mots plus précieux

que le bleu des cieux

La couleur des mots gris

des ombres de la vie

la valse sombre de la nuit

des danses de « Saint Guy »

La danse « Dagobert »

la valse à l’envers

des mots de travers

danse sans cavalière

La danse du Silence

Le pas de la danse

qui n’a pas de sens

la valse de l’absence

A Laz ou à Cadol

bal des amours folles

tangos et rock n’roll

slows et farandoles

Au ballet d’Opéra

le cours des petits rats

pointes de pieds de gala

à la « Pietragala »

Sur la mer valses d’ oiseaux

reflets dansants dans l’eau

et vous, voiles de bateaux

au vent, valsez sur l’eau

Venue de Bohème

La danse que j’aime :

La valse en poèmes

des mots qu’on essaime

Yves 28 04 2020

C’était en…

C’était en….

Il y a longtemps.

De bon matin

Tu me prenais la main

Par les chemins

aux herbes folles

de la petite école

Les jardiniers

dans leurs allées

tracées au cordeau

telles des planches de tréteaux

paniers d’osiers à la main

saluaient de l’autre main

Comme une troupe de baladins

Fourches et râteaux

Salades et poireaux

dansaient en duos

le slow et le tango

Les femmes chantaient

et les hommes riaient

Comme si rien n’était,

comme au cabaret.

Ça sentait si bon

L’humus du sol paysan

la tendresse des vallons

et le roulis des chars à bancs.

C’était en…

Il y a longtemps

Tu t’en souviens, maman ?

Quand le soleil au plus haut

Les acteurs baissaient le rideau

Les grelinettes au repos

et les arrosoirs sans eau

Les tonnelles pour coulisses

C’était la scène de midi dix

Avec ses allures d’entracte.

J’attendais le prochain acte :

mes pas chassés

Si mal chaussés

du lendemain matin

pour te rattraper

te redonner la main

Voir les chapeaux de paille

Et les épouvantails

C’était en…

je crois que j’avais quatre ans

le ballet des avions

des canons

et des bombes

n’étaient plus qu’ombres.

Et sur la scène

d’un nouveau monde

germaient les graines

d’une ballade féconde

la ronde des semailles

la farandole du travail

des jardiniers dansants

C’était en…Il y a longtemps

Je m’en souviens, maman.

Yves 29 04 2020

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