La danseuse
La pelouse à l’anglaise était tondu de prêt.
Les vers luisants, les tiques et les aoûtats
S’en donnaient à cœur joie
Échappant à la binette et dansant la ridée
Le soleil brillait et les oiseaux chantaient
Madame avait sorti sa chaise longue et retiré ses bas
Pour danser le quadrille, elle voulait bronzer
Madame était danseuse, danseuse de cabaret.
Enfant elle avait rêvé tutu et petits rats
Elle s’imaginait entre-chats à l’opéra
Improviser, danser et vire-volter
Comme un papillon en toute liberté
Tête de Poireaux
Souvenirs
Sous la tonnelle, ils profitaient du moment
C’était un après-midi d’été chaud et pesant
Les discussions tournaient au ralenti
Au rythme de mesdames les fourmis.
Le monde s’était comme arrêté
Les bourdons bourdonnaient en silence
Les discrets pucerons continuaient à opérer
Et les coccinelles avaient entamé leur danse.
Les oiseaux s’étaient mis en pause
La grande sauterelle verte s’était dit : « moi aussi j’ose »
Le scarabée avait pris ses quartiers d’été
Et le lucane cerf-volant s’en était allée.
Les regards s’évadaient vers le petit pont de bois
Les souvenirs des jeunes années remontaient à la surface
L’émotion était palpable dans le chacun pour soi
Moment suspendu du temps qui passe
Tête de Poireau
Danser, c’est….
« Danser sinon nous sommes perdus » disait Pina
Marcher, courir, vire-volter, c’est déjà danser
Peu importe le lieu, dans les jardins, les champs, les prés
Danser, c’est créer, improviser ou faire des entre-chats
Danser, c’est s’évader
Danser, c’est un grand moment de liberté
De répétitions en chorégraphies,
De gavotte en tarentelle
De son et lumières en régies
La danse est toujours belle
Comme un coléoptère tombé sur le dos
Qui se projette en l’air pour retomber sur ses pattes
Le danseur bouge sur tous les tempos
De se produire sur scène, il a hâte
Danser, c’est comme jardiner
Le jardin sauvage et ses herbes folles
La danse de St Guys et ses lucioles
Danser le rock’n roll comme endiablé
Tête de poireau