Ecrire

Ecrire
c’est partir sans connaître le chemin,
c’est partager sans connaître ses lecteurs,
c’est se révéler sans toujours s’en rendre compte,
c’est s’ouvrir et faire confiance.
(liste non exhaustive)
J’ai apprécié tous les exercices parce qu’ils ont stimulé à chaque fois mon imagination et
m’ont propulsée dans différents univers et différentes époques. En d’autres termes très
prosaïques, je me suis « éclatée ». Une belle surprise. Et c’est ce que je recherche dans
l’écriture : du plaisir. Alors oui, comme le dit si bien Soize, merci Cathy. Pouvoir échanger
entre nous, textes, difficultés, listes et silences, m’enrichit car la façon dont chacune
interprète les consignes fait partie des belles surprises. C’est comme lorsqu’on retrouve,
après plusieurs jours d’absence, son jardin. C’est le même et pourtant il est différent et
nous charme car les boutons ont éclos et ont versé leurs couleurs printanières derrière la
palissade.
Le texte que j’apprécie le plus est celui qui ne ressemble à aucun autre, un style que je
n’avais jamais écrit et qui m’a beaucoup amusée. Car écrire c’est aussi s’amuser. Il s’agit
du dialogue complètement absurde sur l’ignorance entre deux personnages dont on ignore
tout. Le sujet était aride. Rappelez-vous : faire la liste de nos ignorances. Ça commençait
fort. Comment produire un texte à partir d’une telle liste ? Ce n’était pas la première fois
que Cathy nous lançait des consignes, dont elle seule a le secret. Utiliser des mots
anciens m’avait aussi plongée dans une certaine perplexité, jusqu’à ce que l’une d’entre
vous me donne « son truc » pour me débloquer (merci, elle se reconnaîtra).
En relisant ce dialogue sur l’ignorance, je me demande parfois ce que j’ai voulu dire, les
interprétations pouvant être très différentes. Et ça m’amuse encore !
Le texte que j’apprécie le moins est le dernier, sur les bigarreaux. Sans soute parce qu’il
aurait mérité de contenir plus de descriptions sur la ville de la Bonne Mère, son port et ses
sardinades, d’avoir des personnages plus fournis. Qui est ce lieutenant ? A quoi ressemble
sa vie personnelle et n’a-t-il sur le plan affectif que son chat Hervé à cause de son métier
ou bien est-il aussi père, peut-être divorcé en garde alternée etc ? A-t-il recueilli ce matou
blessé parce qu’il était aussi cabossé que lui ? Et pourquoi ne pas apporter un début de
réponse au meurtre du marchand de cerises, pouvoir le croiser plus tôt dans un autre lieu
que le marché ? Mais ce n’est pas non plus le but de l’exercice, qui doit être court tout en
ayant une chute crédible. A la frustration s’est ajouté le contexte dans lequel je l’ai écrit,
qui n’était pas optimal, après une semaine compliquée. Sans doute la raison pour laquelle
je juge ce texte pus sévèrement que les autres. Mon état d’esprit plus sombre rend cette
dernière production moins agréable. Ou quand le subjectif, l’émotionnel contrarié
rencontrent l’imaginaire. Le rêve est plus court et le voyage dans l’imagination moins
enchanteur.
J’espère garder le contact de la plume avec vous toutes, vous lire et vous rencontrer.
A très bientôt dans tous les cas.
Laure

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